Espérance III, naissance d’une belle histoire !

Un récit de Renaud Veyret, secrétaire général de l’association Espérance III.

Mars 2016 : Pierre (maintenant Président de l’association Espérance III) me présente son association « Vignes du Lac » pour voir si nous pouvons trouver une synergie avec la Fondation du Patrimoine.

Puis une visite en détail sur le terrain, à l’issue de laquelle Pierre me montre une vieille carte postale de « la Comète » sur laquelle on peut distinguer des barriques.

Il me dit alors :

« Mon rêve, un jour, quand je serai vieux dans 10 ans (!), serait de construire une barque à voiles latines, comme autrefois pour pouvoir transporter, entres autres, le vin des vignes de Veyrier. D’ailleurs j’ai déjà un charpentier de marine intéressé, Raphaël Chedal, ainsi que la « capitaine du port de Veyrier », dit Momo, qui a déjà des dessins et esquisses d’une telle barque… ».

La Comète transportant du raisins

Juin 2016 : Je réunis 3 chefs d’entreprise en vue de monter un club de mécènes adossé à la Fondation du Patrimoine. Accord de principe, mais aucun des projets que je leur propose n’emporte leur adhésion. En désespoir de cause, je leur parle de « La Comète » ; enthousiasme général !

Je rappelle donc Pierre, et lui suggère d’étudier la possibilité de construire cette barque avec le soutien de la Fondation du Patrimoine.

Nous commençons nos recherches aux archives départementales.

Notre choix se porte au final sur « l’Espérance », un peu plus petite que « La Comète », et au nom plus porteur d’espoir… Le projet sera porté dans un 1er temps, pour toute la partie études préalables, par le Fonds de dotation Montagne Vivante qui souhaite faire de ce projet un symbole pour le respect et la préservation de l’eau des montagnes.

Maurice Lacombe, « Momo », refait les plans au 20ème, et construit une maquette à cette échelle.

Pierre et « Momo » avec la maquette d’Espérance III.

Pierre active son réseau : Serge Delémontex, Stéphane Grosset et Camille Verrier d’Alpinum Events nous rejoignent.

Puis Arnaud Dutheil et Christian Schwoehrer font de même.

Automne 2016 : rencontre avec les responsables de la Savoie à Evian, et de Christian Reymond, patron de « la Demoiselle », grande barque de 34 mètres basée à Villeneuve (Vaud) et par ailleurs grand historien des barques à voiles latines du Léman et du lac d’Annecy.

Début 2017 : nous rencontrons avec Pierre, nombre d’élus ou représentants des administrations : Commune nouvelle d’Annecy, Grand Annecy, Syndicat intercommunal du lac d’Annecy, Office de Tourisme du Lac, Compagnie des Bateaux, Conseil Départemental, Direction Départementale des Territoires d’Annecy qui s’occupe de la gestion du domaine public du lac…

On avance sur le projet avec Cédric Pansin (chantier naval Aquawood) et Laurent Marbeau (architecte naval) qui nous sont présentés par Raphael. Rendez-vous aussi à Lyon avec Sébastien Barraud, responsable unité Permis et Titre de Navigation, pour la DDT du Rhône ainsi que son adjoint.

Serge s’active et mobilise vingtaine de mécènes chefs d’entreprises locaux. La réunion de présentation a lieu le 31 mai 2017, à l’Impérial. Une projection réalisée par Alpinum Events ainsi que la maquette est présentée aux mécènes ; le projet devient réel !

Le 4 octobre 2017 : l’association « Espérance III » est constituée avec une douzaine de membres.

Les 18 et 19 octobre nous organisons des rencontres et une navigation avec « Les pirates d’Ouchy », qui depuis 1948, ont sauvegardé « La Vaudoise », barque sœur de l’Espérance, puisqu’elle présente les mêmes caractéristiques, et avec laquelle ils animent plus de 100 sorties annuelles avec un grand succès.

Parallèlement nous entreprenons la recherche d’un terrain pour accueillir le chantier d’Espérance III qui durera de 18 à 24 mois sur Annecy, Annecy-le-Vieux, Sevrier et Cran-Gevrier…

Le 2 novembre nous rencontrons Philippe Grandchamp, auteur du livre « La batellerie en bois sur le lac d’Annecy » ; enthousiasmé par ce projet qu’il avait d’ailleurs appelé de ses vœux dans la conclusion de son ouvrage. Il devient d’ailleurs un des parrains de l’association.

Courant décembre, le budget de la construction commence à s’affiner avec l’arrivée des devis. Le coût total avoisine 1,5 millions d’euros toutes taxes comprises, somme qui ne manque pas d’émouvoir les responsables de l’association, mais ne les décourage nullement !

– Renaud Veyret, décembre 2017.

 

À voir ensuite : Le Club des Mécènes Fondateurs →